N'ayez crainte si vous n'êtes pas capable de prononcer ces noms de villes dès le premier coup. Combien de fois m'a-t-il fallu vérifier leur épellation pour être sûr que je parlais de la bonne ville! Je mélangeais Kanazawa avec Kamakura, visitée plus tôt, qui elle-même se trouve dans la préfecture de Kanagawa... On pourrait presque faire n'importe quel mot avec des "a" et mettre 4 consonnes différentes et on est presque certains de désigner une entité géographique au Japon.
Juste pour vous situer, voici une petite carte que j'ai faite sur Google Maps
Juste pour vous situer, voici une petite carte que j'ai faite sur Google Maps
On avait donc commencé à Tokyo et, de là, on avait fait une escapade à Kamakura au sud puis à Nikko au nord. Ensuite la caravane s'est mise en branle pour visiter Kawazu pour se rendre à Nagoya. De Nagoya, une escapade d'une demi-journée à Ise avant de revenir sur nos pas. Puis direction nord vers Takayama pour passer la nuit avant de continuer vers Kanazawa. Ce sont ces deux dernières destinations dont je vais parler aujourd'hui.
Autant le dire tout de suite: je n'ai rien vu de nouveau à Takayama. Mais j'ai vécu une expérience nouvelle. Après une visite des vieux quartiers de la ville, on a décidé de marcher dans un parc situé sur une petite colline. J'aurais dû me douter que le parc existait parce qu'il y avait un temple... il semble qu'au Japon les espaces verts ne se trouvent qu'aux abords des temples. On faisait donc le tour où c'était très tranquille puis en parvenant près du sommet, on voit une Japonaise en train de nourrir les oiseaux!! C'était la première fois que je voyais une mangeoire et que je voyais quelqu'un se préoccuper des oiseaux. Bien qu'il y avait trois espèces de mésanges sur place, c'est la Mésange variée qui venait se poser le plus assidûment dans la main. La Mésange de Chine et la Mésange nonnette préféraient la mangeoire. Yin Choy a immortalisé ce moment incroyable (le bout de main appartient à la dame japonaise)
Autant le dire tout de suite: je n'ai rien vu de nouveau à Takayama. Mais j'ai vécu une expérience nouvelle. Après une visite des vieux quartiers de la ville, on a décidé de marcher dans un parc situé sur une petite colline. J'aurais dû me douter que le parc existait parce qu'il y avait un temple... il semble qu'au Japon les espaces verts ne se trouvent qu'aux abords des temples. On faisait donc le tour où c'était très tranquille puis en parvenant près du sommet, on voit une Japonaise en train de nourrir les oiseaux!! C'était la première fois que je voyais une mangeoire et que je voyais quelqu'un se préoccuper des oiseaux. Bien qu'il y avait trois espèces de mésanges sur place, c'est la Mésange variée qui venait se poser le plus assidûment dans la main. La Mésange de Chine et la Mésange nonnette préféraient la mangeoire. Yin Choy a immortalisé ce moment incroyable (le bout de main appartient à la dame japonaise)
La dite dame, voyant mes yeux émerveillée, est venue me voir et m'a demandé de tendre la main pour y mettre de la nourriture. Ce n'était pas des graines, plutôt quelque chose qui ressemblait à de la pâte frite en morceaux. Ça n'a pas pris de temps que j'ai été récompensé! La Mésange variée est un peu plus grosse que notre Mésange à tête noire. Mais quelle beauté, vue de proche!! Je pourrai maintenant me vanter d'avoir nourri un oiseau du Japon dans ma main...
Le lendemain de cette aventure, nous prenions le train pour nous rendre à Kanazawa (zut, j'ai encore eu des doutes juste à réécrire le nom!). Quelque part en route, près de Yatchu-Etsuo, le seul nom que j'ai trouvé qui pouvait me permettre un repère, j'ai vu d'abord un puis deux autres Faisans de Colchide. Certains considèrent la sous-espèce japonaise comme une espèce distincte appelée le Faisan versicolore. Mais comme j'utilise la liste Clements (celle utilisée aussi par eBird), je dois donc me contenter de Faisan de Colchide et qui n'est donc pas une nouveauté. Mais le plumage est tellement différent que ça ne m'étonnerait pas du tout que les sous-espèces soient divisées un jour. Et j'attends ce jour avec impatience!!!
Évidemment, à la vitesse qu'on roulait, pas de photo!
J'ai aussi vu un groupe de cygnes dans un champ. Cette-fois, je n'ai pas pu savoir de quelle espèce il s'agissait. Cygne siffleur? Cygne chanteur? Cygne tuberculé?
Finalement, on était rendu à Kanazawa pour les trois prochains jours. Je crois que c'est à cet endroit, dans le beau jardin de Kenrokuen, que j'ai enfin vu ma première Bouscarle chanteuse. Cet oiseau n'a rien de spécial. Pas de couleurs voyantes, pas de traits distinctifs. Mais son chant! C'est un oiseau très en voix (c'est ce qui m'a permis de l'éliminer quand j'ai vu le Pouillot brun quelques jours plus tôt) qui se nourrit en milieu couvert dans les arbustes et buissons. Son cri d'alarme ressemble au "tchak" du Carouge à épaulettes et son chant commence par une note sifflée qui part de rien à un son très puissant pour enfiler sur une petite cascade sonore. Très reconnaissable une fois qu'on l'a entendu. Pourquoi j'ai dit "enfin"? C'est que selon les rapports lus sur eBird, j'aurais dû avoir rencontré cet oiseau partout où j'ai mis les pieds, à partir du temple Meiji à Tokyo jusqu'à ce jour-ci. Par contre, à partir de Kanazawa, je la verrai et surtout l'entendrai plus régulièrement. J'en étais donc à ma primecoche japonaise #25.
Sur les trois jours passés à Kanazawa, nous en avons passé une à Shirakawa-go. Ce village très visité par les touristes contient des maisons particulières. Le site au complet est classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Les habitations sont pour la plupart triangulaires avec un toit épais en chaume très imperméable et très résistant aux chutes de neige. Les plus grandes peuvent avoir cinq étages de haut!
Je n'ai ajouté qu'une seule espèce à ce site malgré les espoirs que j'entretenais. En effet, c'était pratiquement la seule fois où on allait se retrouver en haute montagne mais il aurait peut-être fallu aller se perdre en milieu plus isolé pour voir quelque chose. Cet oiseau nouveau donc, c'est l'Aigle montagnard et je n'ai même pas eu une bonne observation: trop haut, trop loin et le seul critère qui m'a permis de l'identifier, c'est sa queue fortement rayée de barres foncées et pâles.
Par contre, j'ai pu voir de près la race japonaise du Geai des chênes. Encore une fois, possiblement une nouvelle espèce en vue tellement cette race est différente de l'espèce qu'on peut voir en Europe (je l'avais d'ailleurs vu en Suisse). La couronne blanche, l'œil pâle et le masque noir sont particuliers à cette sous-espèce. Je me croise donc les doigts pour qu'un jour, on puisse l'inclure dans la liste!