Après être restés à Kanazawa pour trois nuits, nous allions à Izumi en passant par Himeji. Nous n'avons passé qu'une journée à Himeji qui n'a rien donné de plus à ma liste d'oiseaux mais qui fut une belle visite malgré tout. Ce fut le seul endroit au Japon où j'ai pu voir un Bihoreau gris, quand même!
Je trépignais d'impatience d'arriver à Izumi. C'est le site par excellence pour voir des grues durant les mois d'hiver. Quand nous avons visité l'endroit, la migration était déjà commencée mais j'ai eu la chance de voir quatre espèces de grues. Et il n'y avait pas que des grues à voir!
Commençons par le commencement. Alors que tout notre voyage se passait principalement sur l'ile d'Honshu -de Tokyo à Himeji-, Izumi se trouvait beaucoup plus au sud sur l'ile de Kyushu. En partant de Kanazawa, il a fallu changer de train à Kyoto pour se rendre à Himeji. Après avoir passé la nuit à Himeji, on prenait un train qui se rendait à Izumi. En auto, ça nous aurait pris autour de 8 heures pour faire le trajet Himeji-Izumi mais en train, on coupait le temps de moitié. Ce qui fait qu'en partant tôt, on arrivait au tout début de l'après-midi à Izumi.
Je trépignais d'impatience d'arriver à Izumi. C'est le site par excellence pour voir des grues durant les mois d'hiver. Quand nous avons visité l'endroit, la migration était déjà commencée mais j'ai eu la chance de voir quatre espèces de grues. Et il n'y avait pas que des grues à voir!
Commençons par le commencement. Alors que tout notre voyage se passait principalement sur l'ile d'Honshu -de Tokyo à Himeji-, Izumi se trouvait beaucoup plus au sud sur l'ile de Kyushu. En partant de Kanazawa, il a fallu changer de train à Kyoto pour se rendre à Himeji. Après avoir passé la nuit à Himeji, on prenait un train qui se rendait à Izumi. En auto, ça nous aurait pris autour de 8 heures pour faire le trajet Himeji-Izumi mais en train, on coupait le temps de moitié. Ce qui fait qu'en partant tôt, on arrivait au tout début de l'après-midi à Izumi.
Izumi est également le seul endroit où on avait loué une voiture. De tout le voyage, c'était l'endroit où j'allais assouvir ma passion pour les oiseaux. Non seulement après avoir lu les récits ornithologiques sur internet mais aussi après avoir consulté Google Maps et avoir vu en mode satellite les alentours de l'Observatoire des grues d'Izumi. Du haut des airs, on pouvait voir les grues sur Google Maps et ça donnait ceci (l'observatoire se trouverait en bas de la photo, à gauche):
Vous voyez les petits points noirs sur le côté gauche de la photo? Eh bien, ce sont des grues et on peut les voir sur Google Maps! Quand on est arrivés à l'Observatoire durant l'après-midi, j'étais fou juste à voir quelques groupes de grues dans les champs, ici et là mais une fois monté dans le bâtiment, on pouvait regarder les champs protégés qui sont clôturés par une large toile où on ne peut voir de l'extérieur.
Je voulais en voir des grues? Eh bien, j'en voyais! J'ai évalué à 3000 individus le nombre de Grues moines qui se trouvaient sur place. Mais il y en avait beaucoup plus selon le décompte officiel: plus de 17000. La Grue moine est de loin la plus nombreuse sur le site; en fait presque toute la population MONDIALE de cette espèce hiverne à Izumi. Il suffirait d'une catastrophe majeure pour que l'espèce soit rayée de la surface de la planète. Mais soyons plus positif, voici de plus près une photo de Grue moine:
Au début, toutes les grues se ressemblaient mais j'ai fini par apprendre qu'il y en avait des plus grandes avec plus de rouge dans la face et au dos plus pâle, la Grue à cou blanc. Pour les Japonais, celle-ci est la "vraie" grue (je ne sais pas trop ce que sont les autres, alors!).
On a repéré également deux Grues du Canada. J'étais tellement ému en 2015 d'en avoir enfin vu à Dundee dans l'extrême sud-ouest du Québec, voila que j'en voyais aussi au Japon! Ce n'était donc pas une nouveauté pour moi mais, pour documenter le voyage, Yin Choy a pris une photo de cette grue dont le plumage tire sur le brun:
La quatrième sorte de grue, c'était la Grue cendrée. Malheureusement, les deux individus présents étaient trop loin pour qu'on puisse avoir une photo de qualité.
J'avais donc, en quelques minutes, ajouté trois espèces de grues ainsi que d'autres oiseaux vus dans les environs de l'Observatoire:
1. Grue moine
2. Grue à cou blanc
3. Grue cendrée
4. Vanneau huppé
5. Corbeau freux
6. Tadorne de Belon
7. Canard à faucilles
Le lendemain, nous allions faire un tour au lac formé par le barrage de Kogawa à 15 km à l'est d'Izumi. J'avais d'énormes attentes pour ce site. C'était l'endroit pour voir le gros Martin-pêcheur tacheté, le Colombar de Siebold (une espèce de pigeon vert), le Minivet des Ryukyu (un insectivore gris et blanc) et le Pic awokéra, pour ne nommer que ceux-là. Évidemment, je n'ai vu aucun d'eux. Yin Choy m'avait pourtant signalé avoir vu un martin-pêcheur survoler une petite rivière avant d'arriver au barrage mais il n'a pas été en mesure de me décrire quoi que ce soit à ce propos (tant mieux, j'ignorais donc totalement ce que j'avais manqué!). J'aurai au moins aperçu une femelle de Canard mandarin, la seule de tout le voyage. De retour près de l'observatoire des grues, j'ai ajouté le Pipit à dos olive mais avant cela, en traversant la ville d'Izumi, j'ai aussi vu des Goélands à manteau ardoisé parmi plusieurs autres goélands sur une rivière. Puis, la dernière matinée, alors qu'on faisait une marche d'adieu le long d'un cours d'eau près de l'hôtel, j'ai ajouté le Chevalier cul-blanc. Ça faisait donc, en tout, 10 espèces nouvelles pour ma liste et un gros total de 37 espèces pour le voyage. Je n'allais ajouter absolument rien de nouveau pour la dernière semaine que nous allions passer principalement à Kyoto.
Izumi était donc un endroit de rêve pour voir des oiseaux. En plus des 10 nouvelles espèces, il y en avait plusieurs autres ce qui en faisait un site ornithologique extrêmement riche. Il était évident que deux journées étaient insuffisantes pour trouver tout ce que je voulais mais notre itinéraire était inflexible et il a bien fallu se résoudre à partir. C'était la 2e fois dans ma vie que j'avais la gorge serrée en quittant une ville; la première était Venise en Italie et maintenant Izumi au Japon.
Dans mon prochain message, je vous raconterai une tradition japonaise qui, je l'espère, vous fera sourire.